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Tai Chi Panda

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31 mars 2014

Le taoïsme, chemin de découvertes, de Pierre-Henry de Bruyn

taoisme chemins de decouverte

 

 

Un très bon livre, écrit par un universitaire. Pierre-Henry de Bruyn est un sinologue de l'Université de La Rochelle. Dans ce livre, il se propose de faire découvrir les multiples aspects du taoïsme religieux. Il explique de manière extrêmement claire les ramifications, pourtant complexes, de cette spiritualité, la manière dont se sont développés ces aspects et leur impact jusqu'à nos jours. Il a pour objectif d'en offrir un panorama accessible à tous, avec des pistes pour approfondir chaque point spécifique, avec une riche bibliographie en fin d'ouvrage ainsi qu'en bas de page. Le sommaire est clair, l'introduction et la conclusion, claires, permettent de bien s'orienter dans l'ouvage. 

Bien évidemment, les arts martiaux, le taï chi et le qi gong sont abordés. L'auteur parvient à démêler les origines de chaque, en nuançant les légendes qui les entourent. Il apporte des éclairages que je n'ai retrouvé nulle part ailleurs, notamment en analysant des classiques introuvables en France. Notamment, il apporte des précisions sur les raisons de l'attention extrême apportée à la coordination oeil-main (en lien avec l'utilisation des arts martiaux dans le théâtre, selon lui), ou encore des rapports entre les mouvements, les éléments et les trigrammes. 

Bref, c'est un livre que je conseille pour comprendre les complexités du taoïsme et pour découvrir des nouvelles pistes d'approfondissement. Pour les pratiquants d'arts martiaux, je le conseille particulièrement, car il arrive, à démêler l'histoire des arts martiaux, et l'émergence des divers éléments (attention au souffle, à l'énergie, à la coordination, à la beauté esthétique, à l'efficacité...), en nuançant les légendes. Il y arrive en un passage concis, là ou de nombreux auteurs rapportent les mêmes approximations en de longues pages. Et il donne des pistes sérieuses pour approfondir son sujet, citant classiques et chercheurs contemporains. 

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25 décembre 2013

Guide initiatique des arts martiaux de Marc-Louis Questin

guide initiatique des arts martiaux

 

J'ai un avis mitigé sur ce livre. L'auteur a pratiqué de très nombreux arts martiaux dont le taï chi, ainsi que des pratiques parallèles de santé. Il en a une bonne connaissance et a tiré une philosophie. Ses connaissances sont pléthoriques. Ainsi, il y a de nombreux éléments d'histoire et de philosophie, des anecdotes très intéressantes. Il aborde des arts martiaux et des disciplines du monde entier, tant est si bien que beaucoup pourront y piocher des éléments, que ce soit sur le druidisme ou le VietVo Dao. Cet essai est celui d'un homme sincère, d'une grande curiosité et d'une grande ouverture d'esprit.

Malheureusement, il manque de rigueur scientifique : ses démonstrations ne sont pas structurées, il fait des parallèles très hardis sans les étayer de preuves, il utilise des mots chinois pour aborder l'aire japonaise, etc. Cela paraît décousu. J'ai trouvé cela gênant car là où j'espérais trouver des éléments pour développer ma pratique, j'ai trouvé des anecdotes qui n'avaient rien à voir, et avec lesquelles je n'ai pas pu faire de lien. Il y a un glossaire à la fin, mais il est très incomplet, et il n'y a pas d'index. Et le sommaire ne permet pas de se référer à une pratique ou à un aspect philosophique en particulier, voire il induit en erreur (ainsi, je croyais que le chapitre « La sensation interne » allait aborder le qi gong ou le taï chi, or il parlait des samouraïs...).

Avec une approche similaire, c'est-à-dire centrée sur les qualités que développent les arts martiaux, j'ai préféré Vertus martiales de Charles Hackney, qui m'a paru plus rigoureux et plus approfondi, même si ce dernier n'évoque pas les aspects spirituels.

En résumé, j'ai trouvé des éléments intéressants, j'ai été séduite par sa palette très large de pratiques, mais je suis restée sur ma faim à cause de son manque de cohérence.

 

Marc-Louis QUESTIN,Guide initiatique des arts martiaux, éditions Trajectoires, Paris, 2003

21 décembre 2013

Le Taï chi pour les Nuls de Therese Iknoian

tai chi pour les nuls

 

 

Ce livre m'a vraiment plu. Il présente un panorama intéressant de la pratique. C'est un livre d'initiation, donc bien sûr, il ne rentre pas dans les détails. Il est très clair. Son sommaire, ainsi qu'un index plutôt complet, permettent d'aller à ce qui vous intéresse directement. Il reste pragmatique, et jamais dogmatique, avec un ton plein d'humour. L'auteur reconnaît ses limites, celles du taï chi, ses contre-indications... Il y a une bonne partie technique. Bien qu'elle détaille la forme yang (et que je pratique la chen), elle m'a semblé très compréhensible. Bref, j'aime vraiment m'y référer comme un petit vade mecum pour une piqûre de rappel sur tel ou tel point, que ce soit technique ou plus spirituel. On peut dire que c'est un manuel qui ne se prend pas au sérieux, mais qui est sérieux, pour découvrir le taï chi ou pour approfondir un élément.  

 

Therese IKNOIAN, Le Taï Chi pour les Nuls, trad. française Marc Rozenbaum, éd. First, Paris, 2006

12 novembre 2013

Tai Chi au parc : les poussées de mains

Pour la première fois, j'ai fait du taï chi au parc à plusieurs. Bon, à deux pour être exacte. Ca fait vraiment plaisir et ça change. 

C'était avec une personne que je ne connaissais pas, qui avait lancé la sortie sur le site On Va Sortir Bordeaux. C'est un bon moyen de faire du sport à plusieurs. En tout cas, c'est le cas à Bordeaux, où de nombreuses sorties sont proposées, dont des sorties sportives, mais aussi spirituelles (conférences sur les spiritualités, méditation, yoga...). Il existe aussi des sites pour trouver spécifiquement un partenaire sportif, comme Sport-partenaire ou Cleec. Malheureusement, ils ne proposent pas de taï chi. 

Fermons la parenthèse "Réseaux sociaux". Nous avons particulièrement travaillé les tui shou ou poussées de mains, exercices à pratiquer à deux). Mon partenaire avait une excellente du mouvement, de la répartition de la force et de la coordination. Les tui shou mettent en application un certain nombre des mouvements du tao. Il s'agit de pousser son adversaire ou de contrer son adversaire. Plus exactement, au final, on pratique ensemble une "danse" fluide où tous les deux trouvent leur équilibre en y mettant une force égale. On doit ressentir le mouvement du partenaire, trouver le rythme et le suivre. Ca peut donc être intéressant de fermer les yeux. Sauf évidemment si on est en face d'un véritable adversaire qu'on doit alors soit battre en le déséquilibrant, soit fuir en se faufilant et en courant très vite. On exerce ces poussées en spirale , avec les mouvements dont j'ai déjà parlé. Le truc est de ne pas pousser comme un âne sur ses petites mimines car :

- soit on force comme un malade alors que ce n'est pas la peine et on se contracte exagérément, surtout des épaules

- soit on se fait pulvériser par un adversaire plus fort et au passage, on se foule le poignet.

Il faut appliquer la juste force, la force adaptée, ni trop, ni pas assez, et au bon moment (dans la version évoluée des tui shou, on fait des feintes, des accélérations, des ralentissements). Cette force doit venir du bon endroit, du dan tian, et c'est tout le corps qui s'engage dans le mouvement, et non simplement les mains ou les bras. Il s'agit donc de répartition du mouvement. On suit son adversaire avec son bassin et avec ses jambes, avec un transfert harmoneux de sa masse et de sa force.

Sur le principe, j'avais compris. Mais dans la pratique, spontanément, je n'utilisais que les bras. Il m'a fallu un bon moment pour maîtriser l'ensemble. En ce qui me concerne, j'ai vraiment besoin de décomposer le mouvement. Voilà ma préparation idéale des tui shou

- des exercices respiratoires pour canaliser mon énergie, commencer à la répartir, et me concentrer

- un échauffement des genoux

- les mouvement en spirales uniquement avec les jambes et le bassin afin des les échauffer et de les assouplir mais aussi de comprendre le mouvement à la base

- les mêmes moulinets avec les bras, de plus en plus amples et avec un engagement du corps de plus en plus complet, et avec différentes visualisations : celle d'une boule d'énergie et celle d'une lutte contre un ennemi

- puis passage à l'adversaire, le vrai

Certes, cela demande du temps. Heureusement que je ne suis pas face à un véritable ennemi! 

Les tui shou sollicitent une grande attention à l'autre, une excellente concentration, de la coordination et une bonne préparation du bas du corps et de la colonne. Ceux-ci sont très sollicités. On doit bien les échauffer. A la fin, on doit aussi les détendre. On peut aussi les masser...

10 novembre 2013

Vent de folie dans ma bibliothèque

 Yihaaaah! Je suis toute fofolle de soir! Je suis allée dans une bouquinerie avec une famille cette après-midi et j'ai trouvé pas moins de cinq bouquins concernant de près ou de loin. Je les ai tous achetés. OK, ça frôle l'achat compulsif. Je n'aurai pas le temps de tous les lire, et encore moins d'appliquer leurs géniaux préceptes avant Noël. Voici les titres : 

Le Taï Chi pour les Nuls de Thérèse Iknoian

L'épée du Taiji de Chen Weiming

Guide initiatique des arts martiaux de Marc-Louis Questin

Le Taoïsme, chemins de découvertes de Pierre-Henry de Bruyn

Vivre le tao de Marie Delclos

Je vous en ferai une critique dans de prochains posts (promis, avant Noël) ! 

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24 octobre 2013

Souplesse et mobilité de la colonne vertébrale II: les mouvements en spirale

Retour vers la souplesse de la colonne vertébrale (cf. mon précédent post ). Je préfère écrire deux posts pour éviter les pavés indigestes.

Un autre exercice que j'aime bien faire est un ensemble de mouvements en spirale. Je trouve que leurs bienfaits sont très variés. C'est même un de mes exercices préférés. Je passerais bien ma vie à faire des cercles et des spirales! Côté physique, c'est un excellent échauffement. Il aide à comprendre le mouvement et les transferts de poids. Il assouplit et renforce les jambes, en déliant toutes les articulations, jusqu'aux orteils (exercice à absolument pratiquer pieds nus, évidemment)! Il développe une formidable coordination. Il régule le souffle. Côté psychique, il aide à comprendre le mouvement et les histoires de transfert de poids. Il améliore la concentration. Et même, dans mes meilleurs jours, il me permet même de percevoir des énergies. Plus le mouvement sera ample et engagera l'ensemble du corps (épaules, dos, bassin, genoux, chevilles...), meilleur il sera pour la souplesse et la concentration dans le mouvement. Mais à l'inverse, plus les cercles seront petits, meilleur il sera pour la concentration sur un point fixe. On peut par exemple pratiquer les exercices par série, en faisant des cercles de plus en plus grands puis de plus en plus petits, sans oublier son enracinement au sol. Au départ, on se concentre soit sur son dan tian, soit sur un point fixe extérieur. On fait des huit avec le bassin et les genoux aussi. Il est intéressant de visualiser des boules d'énergie, ainsi que des mouvements: tirer, pousser, porter, soulever... Cela renforce et donne plus de sens et de consistance au mouvement.

    • les deux bras vers la gauche en même temps

    • les mains jointes vers la gauche

    • les deux bras vers la gauche en décalage

    • les deux bras vers la droite en même temps

    • les mains jointes vers la droite

    • les deux bras vers la droite en décalage

    • les deux bras font des cercles vers l'extérieur en même temps

    • les deux bras font des cercles vers l'extérieur en décalage (caresser la crinière du cheval)

    • les deux bras font des cercles vers l'intérieur en même temps

    • les deux bras font des cercles vers l'intérieur en décalage (jouer avec les nuages)

    • les deux bras font des cercles vers l'avant en même temps (caresser la soie)

    • les deux bras font des cercles vers l'arrière en même temps
    • les deux bras font des cercles horizontaux vers la droite

    • les deux bras font des cercles horizontaux vers la gauche

Bon, c'est officiel, je n'en ai jamais autant bavé que pour écrire ce poste. C'est dans ces moments-là que je me rends compte que "Le tao est grand et je suis toute petite", pour parodier un titre de film ("Dieu est grand et je suis toute petite", avec Audrey Tautou)! Ces gestes perpétuels et fluides, qui constituent le taï chi sont de grands mystères qu'on déchiffre petit à petit. Petit à petit, on les comprend plus en finesse... sauf quand on se trompe! Même si le meilleur mouvement et la meilleure explication, c'est ce qui nous correspond... J'ai pratiqué et repratiqué ces "huit mouvements en spirale"...pour me rendre compte qu'ils étaient bien plus que huit, qu'ils étaient interconnectés, et donc innombrables! J'ai trifouillé sur le net à la recherche de renseignements (ne serait-ce que pour trouver le VRAI nom de ces exercices). je n'ai pas trouvé de site correspondant! Par contre, je suis tombée sur d'excellents sites de qi gong. J'ai particulièrement retenu celui-ci car, au-delà de ses conseils judicieux, son ton reste humble et plein de sens de l'humour : http://taijiqigong.over-blog.com/article-qi-gong-yi-jin-jing-56718405.html.

Donc, voilà pourquoi il ne faut pas hésiter à participer en laissant des commentaires, surtout si :

- vous savez lancer des boules d'énergie comme Sangoku

- vous connaissez le VRAI nom de ces enchaînements

- vous connaissez d'autres exercices pour assouplir la colonne vertébrale, y compris dans les autres arts martiaux

- vous avez d'autres choses à dire!

20 octobre 2013

Souplesse et mobilité de la colonne vertébrale: exercices de qi gong

Un autre problème (cf. article précédent sur la répartition de la force et son usage harmonieux) que je rencontre est le manque de souplesse de ma colonne vertébrale. A quoi cela sert-il d'avoir une colonne vertébrale souple ?

Principalement, à imiter mes modèles, les vieux moines shaolin qui exécutent un hou quan explosif. Certes, c'est un motif futile, mais on se refait pas. Je les admire encore plus que Sangoku qui envoie ses boules d'énergie. Et qui est un peu raide, au passage. Plus sérieusement, à acquérir un degré supplémentaire de maîtrise du mouvement. Exécuter ces vrilles ou ces ondulations de la colonne nécessite une excellente coordination, des articulations souples des orteils jusqu'au bout des doigts, de la force dans les jambes et de l'équilibre. Il est impossible d'exécuter ces mouvements correctement sans engager tout le corps. En apprenant à le faire, non seulement on travaille le mouvement dans la finesse, mais en plus, on apprend à connaître son corps, ses subtilités, ses équilibres, de mieux en mieux. Cela rejoint ma précédente préoccupation (que je conserve, bien entendu), celle de répartir la force. Ce n'est pas pour rien que la tenue de la colonne vertébrale est centrale dans la pratique du tai chi.

 

Comment remédier à ce manque de souplesse et de mobilité de la colonne vertébrale, afin d'onduler comme le serpent ?

 

  • Bien sûr, le plus important est de faire et de refaire inlassablement le tao (la forme, l'équivalent du kata dans les arts martiaux japonais), en se concentrant sur les mouvements de la colonne vertébrale et en développant le plus possible les mouvements, en les poussant à leur amplitude maximale. 

  • Pour ce, il est bon de synchroniser les efforts à la respiration. Dans le cas de ces figures qui aboutissent à une explosion, on inspire jusqu'au dan tian inférieur lors de la montée du corps, qui est à ce moment dans la contraction, dans l'effort (mesurés, on le rappelle), puis on explose littéralement en poussant un beau cri (parce que ça fait plaisir et qu'on fait un peu des arts martiaux pour ressembler à Bruce Lee).

  • Certains exercices de qi gong améliorent la souplesse du dos car ils y exercent une torsion :

    • « la salutation » : en prenant garde de ne pas toucher les pieds avec ses mains immédiatement, pour une meilleure détente, et de rester en bas plusieurs secondes, ainsi que de bien s'enrouler en commençant par le cou, puis les dorsales, les lombaires, le bassin, puis à se dérouler en commençant par plier les genoux, puis en rétroversant le bassin, et ainsi de suite jusqu'à la tête.

       

      toucher orteils

       

    • « remuer la tête et la queue » : de la même manière

       

      remuer tete queue

       

    • « cueillir les étoiles » : en s'étirant bien en passant le bras à l'arrière

       

      cueillir étoiles

       

    • « les fantômes sortent leurs sabres » : idem, et de même quand on tourne la tête

       

      fantomes sabres

Ces derniers demandent plus de souplesse et plus de force, je trouve. En tout cas, j'ai plus de mal à les effectuer. Pour moi, le défi est non seulement d'y arriver, et de tenir la position, mais de ne pas me crisper...

  • « tirer la queue des neuf bœufs »

  • « sortir les serres et ouvrir les ailes »

  • « le dragon étire ses pattes et sort ses griffes »

  • « le tigre s'apprête à bondir sur sa proie »

    Il y a beaucoup d'excellents sites et blogs sur Internet qui expliquent les mouvements du Yi Jin Jing en détail...

10 octobre 2013

Vertus martiales du Docteur Charles Hackney

 

 

vertus martiales

 

J'ai emprunté Vertus martiales à la bibliothèque. Ce livre est vraiment intéressant. Son auteur est un professeur de psychologie canadien, d'approche cognitivo-comportementale et positive. C'est aussi un pratiquant de longue date de divers arts martiaux orientaux et occidentaux : hapkido, ninjutsu, escrime ancienne.

 

Ce livre ce concentre sur cinq qualités communes à plusieurs arts martiaux : le courage, la persévérance, la justice, la sagesse et la bienveillance. Puis, il conclut par la courtoisie, qui selon lui est une combinaison de ces vertus. J'ai seulement regretté qu'il choisisse d'écarter la vertu d'efficacité. Selon lui, c'est uniquement une qualité technique. Or, il me semble qu'il y a une application morale à l'efficacité (je tâcherai de m'en expliquer dans un prochain article). Toutefois, on peut retrouver des éléments d'approche de l'efficacité au travers des cinq autres vertus. Il a une approche systématique et pratique : en effet, après une introduction, il aborde chaque vertu dans un chapitre. Il explique les diverses facettes de ses vertus, à travers histoire, philosophie et pratique. Puis il montre les interactions avec les autres vertus. Il considère que les vertus se développent en se combinant, et non séparément. Par exemple, le courage nécessite aussi la justice, car le vrai courage est de se battre pour une cause juste. Cela réclame de la tempérance, pour éviter de se battre pour ses seuls intérêts, de la sagesse pour considérer toutes les options et de la bienveillance pour agir pour le bien commun. Ensuite, il explique comment développer ces qualités, à travers des expériences et des exercices pratiques, chez soi et chez les autres (lorsqu'on est professeur par exemple).

 

Ce livre est bien écrit, clair et didactique. On peut le considérer comme une espèce de manuel de philosophie pratique pour les pratiquants d'arts martiaux.

 

Docteur Charles HACKNEY, Vertus martiales, trad. française Josette NICKELS-GROLIER, Budo Editions, 2011

8 octobre 2013

Tai chi de Stephen Fung

 

 

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Je ne pouvais pas rater le seul film de tai chi existant ( à ma connaissance. N'hésitez pas à éclairer ma lanterne si ce n'est pas le cas). J'avais quelques appréhensions, car j'ai des a priori plutôt négatifs sur les films d'action (c'est mal, c'est très mal. On peut citer des dizaines de chefs-d’œuvre dans ce 

domaine, en fait. Mais pas mal de daubes infectes aussi.) Eh bien, j'ai été très agréablement détrompée !

Bon, l'histoire est très classique, c'est même LE lieu commun des récits d'initiation : un combattant de kung fu extrêmement puissant, mais dont la propre force le ronge, se voit conseiller d'apprendre le tai chi chen, un kung fu interne qui soigne. Il se rend dans le village qui détient ce savoir. Et évidemment, il doit insister face aux refus répétés. Vient s'y greffer une lutte contre un émissaire local d'une entreprise de chemins de fer occidentale, ancien fiancé de la fille du maître...

Mais le traitement est super sympa. Il y a beaucoup d'humour, un mélange des genres visuels avec des emprunts aux bandes-annonces, aux films du début du 20ème siècle, aux bandes-dessinées (plus aux comics qu'aux mangas, d'ailleurs), aux jeux vidéos, mais aussi aux didacticiels !!! Et c'est là la plus belle trouvaille ! « Quoi, me direz-vous, des didacticiels, ces trucs ennuyeux qui apprennent à nouer sa ceinture en dix leçons ! » Oui, appliqués aux démonstrations de taï chi chen, et le tout avec malice ! Imaginez la fille du maître, s'élevant dans les airs, et bottant les fesses du héros à coups de « caresser la crinière du cheval sauvage », avec justement le nom de la figure qui s'inscrit, mais aussi « enracinement », « déplacement », « transfert de poids »... Vraiment cool. Et spectaculaire. Ceci dit, le côté faussement didactique ne permet pas vraiment de s'en servir pour apprendre et progresser, bien entendu ! Quoique, si je regarde ce film une bonne centaine de fois, je vais peut- réussir un jour à réellement envoyer au tapis un ennemi en faisant « le singe qui offre des fruits » (le tout est de se trouver un ennemi …).

Malheureusement, il y a finalement peu de scènes de combat, et la deuxième moitié, sur la lutte contre l'ennemi, ingénieur du train, tire un peu en longueur. Mais cela m'a tout de même donné envie de voir la suite : Tai Chi Hero...

 

tai chi hero

 

P.S. : à noter qu'un film, Tai Chi Man, avec Keanu Reeves (celui de Matrix) va sortir. Qui en sait plus ? Je n'ai pas réussi à savoir quand il sortait...

 

Tai chi, un film de Stephen Fung, 2012

7 octobre 2013

Répartition de la force

En ce moment, je travaille principalement sur un problème : quand je fais mon tao (style Chen), je force comme une malade sur les bras. J'en attrape même des crampes aux épaules. C'est vraiment bizarre. Pourquoi ai-je besoin de faire cette démonstration de force ? Pour y remédier, je travaille par différents biais, qui sont bien sûr liés :

 

  • Les mouvements des jambes. En fait, depuis que je pratique le style chen, j'ai vraiment tendance à focaliser sur les bras, ce que je ne faisais pas en shaolin hou quan. J'ai du mal à « faire descendre l'énergie ». Je réfléchissais très peu aux mouvements des jambes jusqu'à il y a quelques jours, au transfert de poids d'une jambe à l'autre, à la fluidité qui fait passer d'un mouvement à l'autre. Là, je me concentre dessus. Je réalise le tao sans les bras pour me concentrer sur le bas. J'amplifie le mouvement des jambes, mais aussi des hanches et du bassin. Le mouvement doit partir du plus bas possible.

     

  • Respiration. J'améliore ma respiration. Habituellement, elle ne descend pas en dessous des côtes. Je la rends plus ample, je la fais descendre jusqu'au dan tian, je la renvoie dans un circuit qui passe par la tête puis la colonne vertébrale, jusqu'au sacrum (je crois que c'est peu ou prou le circuit de la respiration taoïste), puis je l'envoie dans tout le corps, jambes et bras compris. Je la visualise notamment dans les zones où j'ai mal.

     

  • Colonne vertébrale : je la redresse au maximum pour remettre les lombaires dans l'alignement des dorsales, afin de répartir l'effort. Je serre les abdominaux. Je fais tout de même attention, afin de ne pas les contracter excessivement (plus qu'il n'est besoin, tout simplement) au lieu des muscles dorsaux !

     

  • Amplification des mouvements des bras. En fait, au final, j'amplifie tous les mouvements. C'est un des assistants qui m'a fait remarquer la semaine dernière que mes mouvements manquaient d'ampleur, et donc d'efficacité dans les applications martiales. Et faire de grands mouvements est beaucoup plus confortable, en fait ! Je me décontracte. Il ne faut pas oublier que le tai chi est aussi un art martial, qu'il s'agit de contrer un ennemi, et que pour ce faire, il faut l'atteindre, et donc ne pas rester les bras collés au corps !

     

  • Et bien sûr, tout de même, de la musculation pour le haut du corps (muscles des bras, trapèzes, deltoïdes), notamment avec des séries de mouvements avec des bracelets-haltères.

 

Et vous ? Avez-vous ce type de problème ? Que faites-vous pour y remédier ?

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